Kidill : Le Punk

 

À travers cette présentation SS24, Kidill démontre plus que jamais que le punk n’est pas un esthétisme, mais une façon d’être, et au-delà, un état d’esprit.

Hiroaki Sueyasu, directeur artistique de Kidill, exprime sa détermination à se battre pour sa propre liberté et projette l’avenir de la marque sur le concept de l’hérétique, à travers 31 silhouettes colorées, contrastées, et dissidentes. Cette collection permet une nouvelle approche créative pour la marque.

 

 

Suesayu mélange des inspirations visuelles autour acteurs du Hardcore, des partisans de l’Anarchisme, des punk boys de Londres, qui ont mis en avant un esprit indépendant et hérétique, mais aussi des symboles satanistes qui sont retranscris graphiquement sur les textiles et masques.

Pour lui, l’essence de la mode est l’expression émotionnelle d’un sens de la “vie” personnelle qui contient l’angoisse, le désir, le chagrin et la colère, coexistant avec des perspectives de rébellion, de rejet, de contrôle de soi, d’action directe, d’anti-productivisme et d’autosuffisance.

“Le punk est ancré dans la perspective d’une façon de vivre avec un rythme cardiaque et une conscience propres qu’on pourrait qualifier d’instinctifs, tout en continuant de respirer dans un monde banal.”

 

 

Le designer est confronté à un monde dans lequel la dichotomie, entre le bien et le mal, s’est effondrée dans un bruit assourdissant pour se noyer dans l’incertitude, et une société contemporaine infestée d’inconnus et de démons.

Cela pourrait être interprété comme une rébellion sans malice contre les algorithmes et la majorité, comme en témoigne la collection printemps/été 2024, qui est “le concept même de réaliser soi-même quelque chose d’inimitable”. C’est un retour à la pulsion initiale qui l’a motivé dans ses débuts pour la réalisation de vêtements en tant que designer artisan. Dans les silhouettes et les détails superposés, on devine les pulsions anticonformistes et de désir de liberté.

 

 

KIDILL 7

 

En outre, une lecture perceptuelle de l’idéologie punk détourne la collection KIDILL du courant principal de Paris.

L’accent mis par Sueyasu sur l’idée “d’un esprit ou d’une idéologie minoritaire” et le satanisme de ces recherches est cité avec esprit dans les graphiques, les textiles et les coiffes faites à la main qui font la particularité de la collection.

 

 

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