Les silhouettes du printemps-été 23 valorisent des collections conjuguant écoresponsabilité et fantaisie.
Toujours au cœur de la saison, la nature et le végétal s’immiscent avec insouciance dans les matières. Dessinant un esprit néo-campagnard, ces tissus s’enrichissent de décors joyeusement artificiels. Les matières naturelles ne se cantonnent plus au casual et s’imprègnent d’une tactilité sensorielle pour revisiter les looks tailoring de la saison grâce à des cotons craquants esprit papier, mais aussi au lin et sa grande versatilité.
Éco responsabilité et fantaisie
Chez l’homme, les vêtements Tailoring s’ancrent dans la naturalité pour repenser des looks à la foisdécontractés et élégants. Le tailleur s’approprie les codes du workwear et joue la carte de la personnalisation. Les formes des vestes restent simples, dans la lignée des vestes de travail, avec des épaules carrées mais non exagérées. Les matières naturelles, coton et lin notamment, s’associent sans complaisance et amènent une fraîcheur végétale à l’ensemble. Elles dégagent une impression de fraîcheur générale accentuée par l’emploi de coloris aériens et acidulés.
Les complets évoquent les beaux linges, avec des tombés clean, qui accompagnent le mouvement et s’inscrivent dans la durabilité en s’assouplissant et s’adoucissant avec le temps. Vestes et pantalons se décorent de patchs contrastants, disposés aléatoirement sur les vêtements. Pensés comme des empiècements de renfort, ils prônent eux aussi un esprit de réparation et une meilleure durabilité des vêtements.
Sans tomber dans la nostalgie, les tissus s’imprègnent d’un esprit campagne d’autrefois avec des lainages aux visuels asséchés mais aux mains agréables, des nattés-rabanes évoquant des aspects paille ou ficelle. Parfois des motifs esprit grand-mère, comme des carreaux torchon ou rayures matelas, viennent animer tranquillement l’ensemble. En pantalon, le lin s’affirme maîtrisé pour construire des pantalons chino élégants ou encore des pantalons slim plus sophistiqués. Les carreaux fenêtre et écossais semblent décolorés par le soleil et évoquent un citywear lumineux.
Ce tailoring naturel est décalé par l’usage d’accessoires maroquinerie aux lignes graphiques. Des shopping bags carrés, travaillés dans des cuirs gommeux en coloris neutres et avec des détails de poches extérieures agrandies enrichis de cuirs à l’aspect mouillé. Pour compléter ce look, on pense à des mocassins à bouts carrés, décorés de cuirs façon reptile, laqués et colorés, dans une ultime touche de chic.
Dans cette veine d’un costume déformalisé, les hauts en maille détiennent toute leur légitimité. Les tricots se projettent en des polos ajustés, construits en fils colorés. Les t-shirts aux lignes ultra simples, en jerseys lisses haut-de-gamme se déclinent en chanvre ou en purs lins bio. En chemise, les tissus subtilement blanchis s’accompagnent d’une touche de lyocell qui assouplit ces mains empreintes de végétal. Les rayures tissées affichent la couleur et font clairement partie des motifs incontournables de la saison. Leur contraste graphique et bucolique s’adoucit par l’alternance de teintes pastels et vitaminées pour des associations chromatiques optimistes.
Un esprit graphiquement rythmé par des rayures plus ou moins épaisses qui se projettent sur des formes aux volumes exagérés.
Proposition de lecture : https://www.airsdeparis.fr/mode/le-parfum-des-nuages/