Les mesures
contre Fast-Fashion
Mme Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, s’est rendue le mardi 11 juillet à La Caserne, 1er incubateur dédié à la mode responsable, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route 2023-2028 pour la filière textile.
Mme Couillard a rencontré des acteurs dans cet incubateur , avec une table ronde sur le thème « l’affichage environnemental et de la Fast-Fashion ».
L’affichage environnemental
Pascal Dagras, Chef de projet affichage environnemental au ministère de la transition écologique a présenté un des travaux sur l’éco-score pour les produits textiles qui sera mis en place en 2024, et notamment la manière dont la fast fashion est prise en compte dans son calcul.
L’affichage environnemental ou étiquetage environnemental désigne toutes les formes de communication au public de l’information environnementale relative à un bien, un produit manufacturé ou un service.
Marguerite Dorangeon, cofondatrice de Clear-Fashion, Lucile Cazaux , Ingénieur concepteur en développement durable chez Decathlon, Guillaume Declair, cofondateur de la marque de mode éthique de Loom, Pascal Morand, Président Exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode, ont tous apporté leurs réflexions.
Bonus réparation textile
C’était aussi l’occasion d’officialiser le lancement cet automne du “Bonus réparation textile”, un moment particulier pour mettre en avant ce nouveau dispositif.
Un nouvel outil que les professionnels connaissent via le “fonds de réparation” inclus cette année dans l’agrément de l’éco-organisme Refashion. Un fonds qui fera l’objet de 150 millions d’euros d’investissement sur six ans pour accroître de 35 % le nombre de produits textiles et chaussures réparés.
“On change deux fois plus de vêtements qu’il y a trente ans. Si on continue comme ceci, le textile va représenter un quart des émissions de gaz à effet de serre. Il nous revient de créer une économie circulaire où les produits durent plus longtemps”, a rappelé Bérangère Couillard.
Le dispositif prendra la forme d’une remise sur la facture pour les consommateurs. Mais il faudra pour cela se tourner vers des professionnels labellisés par Refashion. Sont ciblés les artisans, comptant une ou plusieurs boutiques, réseaux de franchisés ou assimilés, ainsi que les acteurs digitaux et réparateurs à domicile.
Mais le dispositif va aussi concerner les marques et distributeurs, à l’heure où ceux-ci élargissent progressivement à la réparation leurs services de retouche. Une page dédiée à la labellisation des candidats est accessible sur le portail de ReFashion.
Le bonus ira de 6 euros pour la réparation d’une couture défaite sur une pièce non-doublée, jusqu’à 25 euros pour la réparation d’une couture complexe ou le ressemelage d’une chaussure en cuir.
Il faudra par ailleurs compter sur 7 euros de bonus pour la réparation d’un trou, accroc ou déchirure sur un vêtement, et de 8 à 15 euros d’aide pour la réparation d’un zip. Dans un premier temps, les sous-vêtements et le linge de maison ne seront pas éligibles.
L’ultra-fast-fashion :
un modèle poussé à l’extrême
Shein trône sur le marché de l’ultra fast fashion. Elle produit des collections entières en un temps record. Une politique agressive qui prône une mode interchangeable et jetable.
Mme Bérangère Couillard, a dénoncé ce modèle et le gouvernement veut « combattre avec détermination » le modèle économique de Shein qu’il juge responsable de « dégâts immenses » pour l’environnement, les humains et le secteur du textile.
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