Pierre Guibert
Chez Guibert, les matières restent naturelles, elles sont sélectionnées selon les grades de qualité les plus hauts. Ils s’associent à un design à la fois épuré et intemporel qui privilégie une parfaite adéquation avec la création et ses fonctions. Qualité, simplicité, naturelle et fonctionnelle, Guibert Paris perpétue un savoir-faire millénaire hissé au rang des métiers d’art.
La fabrication exclusivement française souligne également le caractère unique de la maison Guibert Paris dont l’univers reflète à merveille l’univers de sa boutique parisienne située au 22, avenue Victor Hugo, près de l’Arc de Triomphe. De la sellerie à la maroquinerie, en passant par la soie et les bijoux, la Maison Guibert Paris donne corps, saison après saison, au lifestyle équestre made in France.
Les fondamentaux de la marque:
La qualité : Chez Guibert, les origines équestres obligent à l’excellence. Le danger est consubstantiel au cheval, bloc de muscles doué d’une grande sensibilité. La qualité du cuir, de la façon, jusqu’à la couture et aux fils, sont essentiels pour préserver l’intégrité physique du cheval et du cavalier.
Le point sellier : Il est l’illustration d’une recherche d’excellence pour la sécurité. Point à double aiguille, réalisé exclusivement à la main, son originalité, à l’inverse des coutures classiques s’effilochant dès qu’un point est rompu, est que tout détail est sécurisé par son point en vis-à-vis. Ainsi en cas de rupture, l’intégrité de l’ensemble de la couture est préservée. Le point sellier est mis en œuvre sur toute la sellerie ainsi que sur la maroquinerie. Voilà Guibert Paris !
Le cuir naturel : Le cuir est dit « naturel » quand sa fleur est laissée à son état naturel en fin de tannage. C’est à l’opposé de la quasi-totalité des cuirs de maroquinerie dits « avec finissage », leur fleur étant couverte d’un apprêt synthétique transparent ou teinté, permet d’uniformiser la peau, de la stabiliser (la matière n’est plus vivante) et de masquer certains défauts. Relativement simples à différencier, les premiers ont un toucher sensuel, et développent avec le temps une patine incomparable. Le cuir naturel est originellement utilisé dans la sellerie de luxe, car seule sa fleur permet au cavalier à la fois adhérence et mobilité sur la selle, souplesse et contact avec le cheval. Il garde en maroquinerie les mêmes caractéristiques et compose un produit exclusif, chaque peau, non normée par un finissage, étant unique.
Le cuir Barénia Indiana : Le Barénia Indiana fait partie du cercle très fermé des meilleurs cuirs au monde. Créé, il y a plus de soixante ans à Barr en Alsace, il est un des matériaux de prédilection des plus grandes maisons de luxe. Les peaux d’un grade de qualité supérieure subissent une sélection drastique pour ne conserver que les meilleures : au final, seules 15 à 20 % d’entre elles pourront être tannées en Barénia Indiana et accéderont définitivement à un statut d’exception. Mais le Barénia Indianai n’est pas qu’un cuir de prestige, il est avant tout l’expression de l’excellence d’un savoir-faire français, détenu et gardé secret par une seule tannerie au monde. Ce qui achève de le rendre unique : c’est tout simplement sa finition naturelle. La pleine fleur apparaît dans sa superbe élégance. Son toucher incomparable, sa sensualité, sa patine qui embellit la matière au fil du temps et son odeur si caractéristique sont autant de témoignages de sa singularité.
Le Cuir Taurillon : Choisir le cuir taurillon traditionnellement utilisé en sellerie pour sa structure de peau grainée et résistante, afin de permettre la variation des couleurs tout en conservant les poignées en cuir de broderie Gold ou havane des modèles classiques. La nouvelle collection Taurillon se veut ainsi le fruit de cette alliance osée et unique entre le savoir-faire sellier et l’art de la couleur.
Le Cuir Végétal « Extra Lent » : Le cuir végétal est issu du tannage originel, utilisant exclusivement des produits naturels tels que les écorces d’arbres (dans notre cas du chêne et du châtaignier), des feuilles, et d’eau pure. Il exige un grand savoir-faire lié aux variations saisonnières des tannins naturels. « L’extra-lent » est issu d’un artisanat traditionnel centré sur le savoir-faire emblématique des tanneurs fiançais, permettant de maintenir un produit de haute valeur. Tanné pendant douze mois contre quelques jours pour un végétal classique, cette durée étendue permet aux fibres du cuir de se resserrer lentement sans se dégrader, conservant ainsi toute la souplesse originelle de la peau. Cette qualité hors du commun est indispensable à la sellerie de luxe, pour laquelle le cuir se doit d’être aussi souple que solide, accompagnant le cheval et son cavalier sans se déformer, leur offrant les meilleures sensations. Exceptionnel de par son procédé de tannage ralenti, « l’extra lent » l’est aussi par sa rareté. En effet, une seule tannerie française, produit encore ce cuir d’exception dans le monde. Ce processus, long et méticuleux, requiert le savoir-faire des meilleurs artisans tanneurs. Il fait la sourde oreille aux sirènes d’une industrie qui produit plus, toujours plus vite. Le temps est plus que jamais le « luxe » dans son sens. C’est en privilégiant des matériaux nobles tels que le Barénia Indiana ou le végétal extra-lent que la Maison Guibert communique ses valeurs auprès des connaisseurs. Sa vision du luxe est sobre et exigeante.
La maroquinerie et ses étapes
La sélection des peaux : Les cuirs « naturels » de la maison Guibert ont un charme du naturel (toucher, sensualité, profondeur de la teinte). Afin de conserver un charme singulier et une régularité de qualité, Guibert sélectionne dans chaque catégorie une tannerie de référence mondiale. Un cahier des charges précis prouve la grande qualité des sélections. « Sur 100 peaux reçues, seulement 10 à 15 % peuvent supporter des tannages exigeants ».
La coupe d’un sac : Opération clef de la qualité du produit final, elle demande une vraie connaissance des cuirs naturels, culture que la France maîtrise de manière sûre ; elle seule comprend ce que signifie le mot luxe ou le « made in France ». À l’aide d’emporte-pièces (outils de découpe propres au modèle), toutes les parties du sac seront coupées dans une exigence complexe, sorte de combinaison mêlant critères esthétiques et techniques. Sur un cuir naturel, la couleur et le grain ne sont pas stabilisés. Chaque peau est différente, il est possible d’obtenir sur une même peau, une nuance de couleur et de grain différent. En revanche, sur les différentes parties du sac fini, la couleur et le grain se doivent d’être en harmonie. Le cuir va naturellement se « donner » légèrement au cours du temps. Afin que cette évolution normale reste harmonieuse, toutes les parties symétriques du sac doivent être coupées dans la même partie de la peau ainsi que dans le même sens. La combinaison de ces deux contraintes explique un taux de consommation dans la matière précieuse : pour 1 m2 utile, il faut devons utiliser plus de 3 m2 de cuir. Le luxe, c’est cela !
L’assemblage du corps d’un sac : Le travail entièrement réalisé à la main demande précision et dextérité pour assembler entre elles des pièces préencollées.
Piquage et montage : Les différentes parties du corps d’un sac sont cousues ensemble à la machine et à la main pour les poignées et bandoulières.
Poignées et bandoulières : Pour les Groomings, les poignées du sac viennent directement de la sellerie et précisément d’une pièce du bridon. Composée d’une boucle et d’un crochet de bride, la bande de cuir travaillée dans le même cuir végétal extra-lent, est entièrement cousue à la main au point sellier. Avant d’être cousues, les tranches du cuir végétal ont été « abat carrées » (afin de parvenir à une tranche arrondie sans arête vive), poncées, teintées entre trois et cinq fois et cirées au final, pour obtenir une teinture harmonieuse sur la tranche du cuir. La bande de cuir est ensuite filetée à chaud à la main afin d’amincir légèrement le bord franc.
Finissage : Une fois le corps du sac monté, poignées et bandoulières cousues, chaque partie est contrôlée, en particulier les points d’arrêt, les éventuelles traces de colle. Une fois validées, les parties sont assemblées, les pièces métalliques protégées pour ne pas griffer le cuir. Enfin le sac est soigneusement emballé dans un pochon.
Un motif identitaire, le quarter marker
Les quarter markers sont des symboles géométriques aux origines militaires, réalisés sur les croupes des chevaux grâce à des pochoirs au travers desquels le poil des chevaux, lissés ou rebroussés, font apparaître une alternance de brillance et de mat, donnant naissance au motif désiré. Apparus au XVIème siècle, ils visaient à impressionner les régiments adverses : l’embellissement de la croupe par le quarter marker constituait un leurre sur la force et l’état réel de la cavalerie.
Aujourd’hui utilisés à des fins purement esthétiques, on les retrouve dans les plus grandes compétitions équestres ainsi que lors des sorties d’apparat de corporations militaires, telles que la Garde Républicaine ou les différentes forces militaires et de police à cheval, en France et à l’étranger. Une tradition historique que la maison Guibert a su s’approprier, dessinant son propre quarter marker, empreinte équestre qu’on retrouve tel un fil rouge sur les accessoires de la maison, des toiles de sacs ou de maroquinerie jusqu’à la soierie.
Le cheval
Plus qu’un sport, l’équitation est un art dépendant du fragile dialogue entre l’homme et son cheval, comme une recherche de l’harmonie entre deux êtres. Être cavalier, c’est à la fois entrer dans une quête perpétuelle de sensations, de sentiments, vouloir établir une relation de confiance avec le cheval grâce à la sécurité de son équipement. Etablir ainsi la compréhension, donner enfin un sens à ce précieux dialogue. La finalité d’une selle, d’une paire de bottes, d’une bride, d’un mors n’est pas ailleurs. C’est là l’ambition du maître sellier, par ses choix des matières les plus nobles, de la façon la plus vertueuse, de réussir à unir émotion et solidité.