Se recentrer, se retrouver, se faire du bien, se reconnecter à soi, prendre soin les uns des autres, des savoir-faire et de la planète… Du 19 au 23 janvier, Maison&Objet Paris s’est investi autour de ces valeurs porteuses de sens et d’avenir.

Les grands bouleversements sociétaux, économiques et politiques qui traversent notre époque nous exhortent à nous engager pour nos convictions, et poussent les marques à davantage de transparence, d’inclusion, de responsabilité en s’adressant aux consommateurs, plus que jamais parties prenantes dans le dialogue qu’ils entretiennent avec elles.

Maison&Objet 01/2023:

Prendre soin…

Prendre soin… Une nécessité absolue dans notre époque en quête de sens et de sérénité. Place au parler vrai, à l’action, à l’ouverture, quitte à faire du bruit pour faire bouger les lignes. Aujourd’hui le design les nouvelles esthétiques du Beau et se met au service du Bien.

Avec « In The Air », Elizabeth Leriche nous invite à un vrai moment de respiration. Sa vision du care, dans un monde où les risques écologiques et climatiques donnent le ton, est celle d’une parenthèse légère mais pleinement consciente et écoresponsable.

Une expérience en 3 temps : la bouffée d’air pur du premier espace, l’éloge à la transparence et à la légèreté, succède un temps méditatif marqué par le slow design. Le dernier tome, lumineux et coloré, fait figure de rêve éveillé d’un monde nouveau.

Interview exclusive avec

Elizabeth Leriche !

Comment avez-vous organisé cette espace « in the air » ?

Sur cette thématique, « prenez soin de vous et de la planète », je me suis dit pour prendre soin de nous, on a besoin de mieux respirer. Donc j’ai envie de faire quelque chose sur la légèreté. Je suis partie sur le thème « in the air » que j’ai segmenté en 3 histoires pour représenter le plus d’exposants.

Voici, la première, c’est « to breath » c’est-à-dire respirer. C’est un peu plus comme une galerie où j’ai mis en avant des objets transparents, car il y a beaucoup de designers qui travaillent le verre, et puis des objets qui vont évoquer cette légèreté. Je l’ai imaginé dans une cellule bleue entre paysages et nuages.

Ensuite, on a besoin de déconnexion aujourd’hui. On revient à quelque chose inspirée du Japon, avec vivre au sol, médité des objets artisanaux avec des techniques ancestrales. J’ai valorisé le papier. J’ai fait cette maison en papier justement pour l’idée de la légèreté. Et puis avec ces luminaires faits en papier en bambou, des grandes banquettes pour se reposer, c’est le lâcher prise, voilà. On reste dans des belles matières avec des savoir-faire ancestraux.

Pour cette troisième partie, c’est au soleil. C’est le côté plus chaleureux, aussi un peu l’alerte sur le réchauffement. On peut en tirer peut-être quelque chose de positif aussi par ce rayonnement.

On a mis des produits plus inspirés du sud avec du savoir-faire un peu plus ethniques. Ce grand fauteuil en tressage est fabriqué en Thaïlande. Puis les couleurs chaudes, avec des produits assez qualitatifs de verreries et de céramiques.