L’UNESCO a organisé une conférence au siège de l’Organisation pour mettre les créateurs africains à l’honneur, en marge de la Semaine parisienne de la haute couture, le 26 janvier.
Cet événement s’est appuyé sur le rapport de l’UNESCO consacré à la mode africaine publié en octobre 2023, démontrant que le continent a tous les atouts pour devenir l’un des prochains leaders mondiaux de la mode.
Ce rapport de l’UNESCO, intitulé « Le secteur de la mode en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance », met en lumière quatre grands défis posés aux gouvernements et décideurs pour exploiter le potentiel du secteur : renforcer la protection juridique des créateurs et des professionnels, investir dans les petites et moyennes entreprises, établir des normes environnementales et améliorer la formation et la transmission des savoir-faire.
L’analyse de l’UNESCO démontre que l’Afrique a toutes les cartes en main pour devenir un prochain champion mondial de la mode. Le continent est à la fois un important producteur de matières premières, exportateur de textiles et marché importateur.
La conférence organisée par l’UNESCO à Paris était l’occasion de réunir des créateurs africains et des décideurs publics et privés pour discuter des dernières tendances et des défis auxquels la mode africaine est confrontée.
L’événement a été ouvert par Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Deux tables rondes ont été organisées pendant cet événement, avec la participation de plusieurs créateurs et experts du secteur de la mode, comme Imane Ayissi (Cameroun), créateur de mode haute couture …
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Priorité Globale Afrique de l’UNESCO et de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Ernesto Ottone R., Sous-Directeur-général de l’UNESCO pour la Culture. a expliqué:
Ernesto Ottone R., Sous-Directeur-général de l’UNESCO pour la Culture
» Le choix de l’Afrique comme focus pour le rapport de l’UNESCO sur la mode et le dialogue qui en découle est dû à la priorité accordée par les États membres de l’UNESCO à la région africaine. Il a été défini il y a quelques années que l’Afrique était l’une des deux priorités de l’UNESCO, ce qui signifie que l’organisation se concentre particulièrement sur les initiatives et les projets liés à l’Afrique.
Cela ne signifie pas que d’autres continents ne sont pas pris en compte, car l’UNESCO travaille également sur des projets spécifiques dans d’autres régions du monde, tels que les Philippines, le Vietnam et la Chine, dans le domaine de la mode. »
Alain Soreil, le directeur de l’école Duperre
Les écoles françaises soutiennent également ce projet. C’est important de soutenir les étudiants et les créateurs de mode, car ils partagent les mêmes rêves et aspirations dans tous les continents.
Alain Soreil, le directeur de l’école Duperre, a souligné qu’il est crucial de mettre en place des mesures politiques qui les protègent et favorisent leur développement.
Thomas Delattre, Directeur du Fashion Entrepreneurship Center à l’Institut Français de la Mode
Thomas Delattre, Directeur du Fashion Entrepreneurship Center à l’Institut Français de la Mode, et Boris Provost, le PDG de Tranoï, étaient également présents.
Boris Provost, le PDG de Tranoï
Plus de 150 personnes ont assisté à l’événement, dont des professionnels de la mode, des fonctionnaires, des journalistes, des investisseurs et des étudiants en mode. Après la conférence, les participants ont été invités à participer à une discussion.
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