Du 20 octobre 2023 au 22 janvier 2024, le musée des Beaux-Arts de Dijon propose au public un beau voyage en Asie à travers une exposition exceptionnelle :
À portée d’Asie.
Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France (1750-1930),
Dans une scénographie à la fois contemporaine et évocatrice des imaginaires, le public découvre deux siècles d’engouement pour les arts asiatiques en France, des collections royales de Louis XV ou de Marie-Antoinette aux collectes à visées commerciales puis scientifiques menées en Asie des années 1850 à 1930, sans oublier la vogue du Japonisme que partagent artistes, collectionneurs ou simples amateurs du « bibelotage » au 19 e siècle.
Inédit et ambitieux
Cette exposition est inédite. Frédérique Goerig-Hergott, Directrice des musées de Dijon nous a expliqué…
“À la faveur d’une rénovation d’ampleur, le musée des Beaux-Arts de Dijon s’est engagé depuis près de quinze ans dans une vaste campagne d’étude de ses collections. Pour cela, il s’est associé à différents programmes de recherche de l’INHA (Institut national d’histoire de l’art), à Paris, dont « Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France. 1700-1939 », qui a démarré en 2018. Cette entreprise trouve un aboutissement remarquable en cette année 2023 avec l’exposition À portée d’Asie et le catalogue qui l’accompagne, vecteurs des plus significatifs de valorisation, des fonds d’art asiatique conservés sur le territoire français…
Le sujet inédit et l’ambition de l’exposition À portée d’Asie ont suscité le soutien de nombreuses institutions publiques françaises qui ont consenti généreusement à se dessaisir de certaines de leurs œuvres…
Localement, À portée d’Asie, a fédéré différents acteurs culturels dijonnais autour de projets contribuant au croisement des publics…
Enfin, une des missions les plus nobles des musées étant d’encourager la création, le musée des Beaux-Arts présente en contrepoint contemporain, dans un cabinet attenant à l’exposition À portée d’Asie et au sein même de cette dernière, les travaux de l’artiste Gentaro…”
PARCOURS DE L’EXPOSITION
L’exposition, en suivant des personnalités aux parcours récemment redécouverts ou réévalués, donne un aperçu de l’évolution des usages et des imaginaires autour des objets collectés. Le parcours est en 3 sections.
En France, le négoce des marchands merciers permet la transformation inventive de ces productions et leur diffusion auprès d’une clientèle aristocratique. La première est consacrée aux promoteurs des productions asiatiques aux XVIIIème et XIXème siècles.
La consommation des biens produits en Asie se démocratise progressivement au XIXe siècle, encouragée à partir des années 1850 par le retentissement des Expositions Universelles. Dans cette période, le collectionnisme est bien souvent une pratique « sédentaire ». La deuxième est consacrée aux collections privées du XIXème siècle.
Le regard occidental sur les cultures matérielles de l’Asie est transformé par l’expérience du voyage et des « missions officielles ». La troisième est consacrée sur la Collecte en Asie.
Rencontre avec
Catherine Tran-Bourdonneau,
Conservatrice du patrimoine,
responsable des collections extra-européennes du musée des Beaux-Arts de Dijon.
Pourquoi avoir construit autour des histoires des collectionneurs ?
Ce parcours qui est construit autour des histoires des collectionneurs, c’est l’aboutissement du programme de recherche de l’institut national d’histoire de l’art. La recherche est centrée vraiment par cette vie des collectionneurs. C’est-à-dire qu’ils ont reconstitué la biographie de ces collectionneurs, la façon dont ils ont constitué leur collection. Quels étaient les objets ? Quels types d’objets on retrouvait ? Cet élément biographique, c’est un peu notre ADN lié avec INHA. On voulait raconter des histoires parce que ce sont des histoires profondément humaines.
Ces objets ne sont pas arrivés, tous seuls. Bien sûr, il y a un mouvement général avec les compagnies des Indes et les compagnies marchandes. Mais derrière ça, dans les récepteurs des objets, c’est des individualités qui ont des parcours très différents. Ca permet aussi de susciter l’adhésion d’un visiteur. C’est-à-dire que, on comprend mieux la présence des objets quand on sait qu’ils sont passés entre les mains de quelqu’un qui les a appréciés, qui les a étudiés, qui a transmis à quelqu’un d’autre. Donc c’est une question d’incarnation du patrimoine.
On voit plusieurs pays asiatiques sont représentés ?
La Chine et le Japon sont très représentés, parce que ça correspond à une réalité de nos collections en France qui sont surtout chinoises et japonaises. Mais c’était important d’ouvrir. À partir du moment qu’il y a la diffusion des voyages. Les objets se diversifient y compris dans leur provenance. Effectivement, la Corée entre en jeu, et aussi le Cambodge.
Cette idée d’échange artistique entre la France et l’Asie au sens global, il peut être traité par une multitude d’œuvres et plusieurs expositions. Mais c’est une exposition. C’est une proposition avec forcément des choix et donc des renoncements. On a essayé d’être représentatif de ce qui peut être le patrimoine asiatique en musées en région. Je pense que les objets qui sont ici, sont assez emblématiques de ce qui a fait notre patrimoine asiatique en France.
Plus d’informations:
https://musees.dijon.fr/exposition-a-portee-d-asie
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