Destination rue Hérold ! L’Eclaireur est un lieu d’exception, hors du commun. Comme son nom l’indique, « LECLAIREUR » est une enseigne personnalisée qui se tourne en avant-première vers demain.
Avec LECLAIREUR ,
il est question d’imaginer l’avenir et d’oser…
En bouleversant les frontières entre la mode, le design et les arts plastiques, les fondateurs de la marque : Martine et Armand Hadida imposent leur vision personnelle, depuis plus de quarante ans.
L’aventure commence en 1980, date à laquelle LECLAIREUR marque sa première ouverture à Paris dans une galerie d’art des Champs-Élysées. En proposant une sélection des créateurs contemporains, LECLAIREUR se démarque de ce qui existe à l’époque sur le marché.
Paris, Los Angeles… Aujourd’hui, avec ses multiples lieux, LECLAIREUR imagine des espaces expérientiels privilégiés (l’art de la mise en place) de façon à proposer la création au cœur de la scène. Ainsi chaque visite se veut spéciale, inoubliable …
Airs de Paris a voulu en savoir plus…
Rencontre avec Armand Hadida
Quelle fut votre idée à l’origine en ouvrant un tel concept store ?
Hormis la diversité et la beauté des marques, j’aime l’idée de ne pas faire comme tout le monde ! La « différence », est cette façon de vivre et de penser avec un esprit différent. C’est notre culture, notre ADN. Il est important , plus encore aujourd’hui où beaucoup de choses sont similaires, de ne pas jouer les moutons de Panurge !
Exister dans une communauté, c’est normal, mais cela ne veut pas dire faire forcément comme les autres. Nous avons toujours aimé exister à titre personnel, nous démarquer et c’est ce qui fait notre originalité. Ce concept nous ressemble, il est à notre image même.
C’est vrai « qu’oser différemment » représente toujours un risque. Comment associer, réunir, mélanger avec un autre, le moindre détail de créateur, qu’il soit designer, maître-verrier ou maître-orfèvre ? Pas facile ce mélange des genres artistiques en mettant chacun au plus haut niveau ! Mais ainsi va notre volonté et c’est ce qu’aime et redemande tout visiteur.
L’époque s’y prêtait lorsque LECLAIREUR a démarré ?
Paradoxalement, le déclic de ce concept arrive seul ! Il est là et il s’impose. A ce moment-là, il vous semble logique… « Je dois faire ça ». Il fallait casser le moule. Il fallait réfléchir puis changer la forme et les matières. Il nous semblait obligatoire de raconter une autre histoire, la nôtre. Quand une histoire est racontée trop de fois, elle n’intéresse plus personne.
A vos yeux, la mode a-t-elle évolué ?
La vie nous impose une remise en question à chaque seconde. Nous sommes dans un monde nouveau. Il est indispensable de vivre comme cela. Bien sûr, tout change et tout évolue. Mais ce qui est intéressant à observer, c’est l’accélération de l’évolution est là ! L’évolution existe depuis toujours. Il faut toujours un certain temps pour que les choses se comprennent, s’installent, qu’elles prennent racine et qu’elles s’imposent.
Aujourd’hui les codes ont évolué. Nous avons d’outils performants et rapides. Il y a le portable et l’intelligence artificielle… Qui imaginait cela il y a dix ans ? La curiosité du consommateur évoluait en parallèle à une vitesse égale.
Nous avons connu le COVID. Il s’impose aujourd’hui à de nouveaux comportements, de nouvelles règles. Il faut les accepter, les appliquer. Elles font partie de notre vie commune.
Votre énergie est incroyable !
Nous nous sommes pas mal intéressés à la mode et au design . On le montre depuis longtemps de façon très active. Nous aimons le design, la culture du vintage et d’autres choses qui nous ont toujours accompagnés. Nous adorons chiner et la période des années 50-70 nous intéressent. A cette époque, le design italien était très généreux et très intéressant. Quand on organise un évènement, c’est plus souvent pour le design que pour la mode. La mode s’ancre à l’intérieur de notre culture.
Le COVID a fait changer dans la manière de penser, de créer, de se comporter ?
Oui, certainement. Parfois, il y a des dates qui restent gravées au calendrier. Quelle prise de conscience ! Ne pensez-vous pas que le monde se dirigeait au galop dans la direction de la culture superficielle en écartant les vraies valeurs?
Aujourd’hui nous revenons, me semble-t-il, aux fondamentaux ! Pour comprendre ces changements d’importance, il le faut vivre. Le rendez-vous que la planète a eu avec le virus, fut une réalité imposée. Tout s’est arrêté. L’homme a des obsessions, des désirs et des rêves. Même si vous l’arrêtez, il repart. La prise de conscience a été importante, elle a imposé ses changements autrement.
Il est possible que de plus en plus de personnes se détournent à présent davantage de la mode. Il est vrai que nous vivons toujours en période d’abondance. Nous possédons beaucoup, nos armoires sont pleines ! Il est temps de prendre le temps de se recentrer, de penser à sa propre existence, aux rapports entretenus avec la nature, d’avoir conscience des valeurs, de faire ce que l’on a envie de faire sans être obsédé par la course, notamment à la course financière. Ne nous éloignons pas de la réalité. Là, il y a une telle prise de conscience, souhaitons qu’il y en ait d’autres encore…
LECLAIREUR deviendra-t-elle une boutique éphémère ?
Cette boutique ne ressemble à aucune autre (installée notamment sur les grandes avenues touristiques avec des façades clinquantes et spectaculaires). Nous nous sommes retirés de cette vision dépassée et nous avons préféré nous situer dans des rues où peu de passants se rendent, c’est notre choix !
Notre adresse existe depuis vingt-trois ans. Le lieu ne vieillit pas, il se pérennise. Nous n’avons jamais fait de soldes ou de promotions, les investissements de nos clients sont soigneusement préservés. Vous avez raison que les boutiques risquent de disparaître. C’est la fin « des boutiques ». Le système est dépassé. Même si les propriétaires veulent garder leurs boutiques. Les clients auront très vite davantage d’exigences. La boutique telle qu’on la connaît, avec pignon sur rue n’a plus de futur.
A mes yeux, une boutique est une prison avec des portants, des vêtements. Quand le client pousse la porte, il est cerné par des vêtements de partout. Il est prisonnier du « moule ». Cela ne correspond pas un sentiment de bien-être. Ce n’est pas quelque chose qui fait envie de se promener. Rares sont les vendeurs qui savent s’adresser au client. Il n’y a plus de générosité, d’intérêt, de culture. Le système est bancal. Pour ces multiples raisons, le rideau des boutiques se ferme.
Comment se mettre à la portée du client avec toute l’attention qu’il mérite ? Nous avons toujours voulu que la rue Hérold soit une destination unique !
Nous avons toujours communiqué de bouche à oreille. Il s’agit d’un lieu de rencontres et de partages. Il y a de grandes maisons qui viennent faire leurs dîners ici. Notre adresse est un épicentre de réunions conviviales.
Nous proposons de la mode et du design hors frontières. Dans l’offre participe l’invitation aux rêves et à la découverte. Nous nous devons de réfléchir afin de surprendre, d’étonner, jusqu’à parfois déranger le client, tout en conservant, il va de soit « de bonnes manières ».
Le nom : LECLAIREUR ?
On a voulu comme je viens de l’indiquer : sortir « des groupes ». Nous indiquons un chemin : le chemin de l’autre. C’est la vraie traduction de « éclaireur » contrairement à « suiveur ». C’est celui qui indique le chemin à parcourir, le chemin qu’il faut emprunter, à l’inverse de l’autoroute avec ses bouchons. Nous passons par les départementales où subsiste la poésie. Voyez : il y a des arbres, des fleurs et des maisons.
Nous étions les tout premiers à présenter des marques importantes devenues de grandes maisons. Prada, Dolce Gabbana, Vivienne Westwood, ou John Galliano…
Précurseurs ? Nous sommes bel et bien : LECLAIREUR !
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07 / 2023
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