Hôtel Raphaël : Musée Vivant

L’Hôtel Raphaël n’est pas seulement l’un des palaces de Paris. Mais c’est aussi l’histoire de la capitale et d’une famille qui est au service de sa pérennité…

Hôtel Raphaël

Musée Vivant

En 1925, l’hôtel Raphaël fut construit sous l’impulsion de Léonard Tauber et Constant Baverez, fondateurs de l’hôtel Régina en 1900 et de l’hôtel Majestic en 1908, sur des plans de l’architecte André Rousselot.

Bâti durant les années folles, l’hôtel Raphaël présente une décoration Art déco et fut nommé ainsi en hommage au peintre Raphaël et aux arts.

L’hôtel devint le refuge parisien de grands acteurs hollywoodiens dès les années 1930, qui y appréciaient son luxe et son intimité.

L’hôtel Raphaël présente la particularité, d’être géré par la même famille depuis plusieurs générations. Constant Baverez meurt en 1935 et son jeune fils Paul reprend l’affaire.

Sa fille Françoise Baverez prend sa suite et enfin la fille de cette dernière, Véronique Beauvais-Crefcoeur, qui dirige actuellement le groupe des trois hôtels.

Véronique Beauvais-Crefcoeur, est la quatrième génération, à faire perdurer la tradition d’excellence de ces établissements d’exceptions.

Très attachée aux produits du terroir, Véronique Beauvais-Crefcoeur veille à la qualité des produits qui sont servis dans ses hôtels et qu’ils aient le label français.

Cette démarche de vouloir encourager les producteurs français est récompensée avec la remise de l’ordre national du mérite agricole le 3 mars 2017 par M. le ministre Bruno Le Maire.

Rencontre exclusive avec

Véronique Beauvais-Crefcoeur,

la directrice générale du groupe Baverez

Comment avez-vous commencé à travailler dans le groupe familial ?

C’était naturel. J’ai grandi dans un hôtel, le Majestic Paris, où ma mère avait un appartement de fonction. Après mes études en droit des affaires et finance, j’ai effectué des missions pour divers cabinets d’avocat.

Une fois que j’ai rejoint les hôtels, mon premier travail a été de rédiger les procédures internes, ce qui m’a permis d’interviewer un à un tout le personnel des hôtels et d’acquérir une vue d’ensemble de tous les métiers, dans leur moindre détail, jusqu’à la position exacte du couteau et de la fourchette sur la table.

Une fois en poste, je suis restée. J’ai ensuite été chargée de créer le service communication, puis je suis devenue secrétaire du conseil d’administration, membre du conseil d’administration, directeur général délégué et enfin directeur général en 2010.

Quelle est la particularité du groupe Baverez ?

Nous sommes un groupe d’hôtel de luxe français, familial et indépendant. Nous ne sommes pas une chaîne internationale d’hôtellerie, nous sommes parisiens avec une approche parisienne, même si je suis incapable de décrire à quoi cela tient.

Certains clients nous expliquent que lorsqu’ils se réveillent au Raphaël, ils savent instinctivement qu’ils sont à Paris.

Je m’attache à cultiver les valeurs d’un groupe familial qui a plus de 120 ans et défend sa signature : l’excellence de l’accueil à la Française qui a fait sa réputation dans le monde.

Comment faites-vous la rénovation de vos hôtels ?

Durant toutes ces années, le palace n’a pas changé. Pour la rénovation, cela comprend la modernisation des chambres, des cuisines, des installations de climatisation et la mise aux normes de sécurité.

Cependant, le Raphaël a conservé en grande partie son décor et son mobilier d’origine et les adaptations n’ont été effectuées qu’à la marge. Nous sommes attachés, à offrir une expérience unique et raffinée à chaque client.

Est-ce que vos enfants poursuivront-ils l’aventure familiale ?

Notre patrimoine est notre esprit familial. J’appartiens à la quatrième génération de Baverez à la tête du groupe.

J’ai trois filles. Il est fort probable que mon successeur soit aussi une femme. Mais elles ont le champ libre de décider…