Du 5 avril au 28 août, la Fondation Louis Vuitton présente « Basquiat x Warhol, à quatre mains». Les nombreuses œuvres exposées racontent la collaboration de ces deux artistes uniques, leurs parcours…
Basquiat x Warhol, à quatre mains
De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) réalisent environ 160 toiles ensemble, « à quatre mains », dont certaines parmi les plus grandes de leurs carrières respectives.
Témoin de leur amitié et de cette production commune, Keith Haring (1958-1990) parlera d’une « conversation advenant par la peinture, à la place des mots », et de deux esprits fusionnant pour en créer un « troisième, séparé et unique ».
Sous le commissariat de Dieter Buchhart et Anna Karina Hofbauer, en association avec Olivier Michelon, conservateur à la Fondation Louis Vuitton, l’exposition regroupera plus de trois cent oeuvres et documents dont quatre-vingts toiles signées conjointement.
L’exposition s’ouvre sur une série de portraits croisés, Basquiat par Warhol, Warhol par Basquiat. Elle se poursuit avec les premières collaborations. Initiées par le galeriste des deux artistes, Bruno Bischofberger, ces oeuvres profitent de la participation du peintre italien Francesco Clemente (né en 1952). Après cette quinzaine d’œuvres à trois, Basquiat et Warhol poursuivent leur collaboration avec enthousiasme et complicité, à un rythme presque quotidien.
L’énergie et la force de leurs échanges incessants conduiront les visiteurs tout au long du parcours dans la totalité des galeries de la Fondation rythmé par des œuvres capitales telles que Ten Punching Bags (Last Supper) ou la toile de 10 mètres African Mask.
Basquiat admire Warhol comme un aîné, un personnage clé du monde de l’art, initiateur d’un langage inédit et d’un rapport original à la culture populaire.
En retour, Warhol trouve avec Basquiat un intérêt renouvelé pour la peinture. Avec lui, il se remet à peindre manuellement, à très grande échelle.
Les sujets de Warhol (titres de presse, logos de General Electric, de la Paramount, des Jeux Olympiques) servent de structure à de véritables séries qui scandent le parcours.
« Andy commençait la plupart des peintures. Il mettait quelque chose de très reconnaissable, le logo d’une marque, et d’une certaine façon je le défigurais. Ensuite, j’essayais de le faire revenir, je voulais qu’il peigne encore », expliquait Basquiat.
« Je dessine d’abord, et ensuite je peins comme Jean-Michel. Je pense que les peintures que nous faisons ensemble sont meilleures quand on ne sait pas qui a fait quoi », estimait Warhol.
L’exposition montre ces allers-retours, un dialogue de styles et de formes qui traite aussi de sujets cruciaux comme l’insertion de la communauté africaine-américaine dans le récit états-unien, un pays dont Warhol a été un des grands fabricants d’icônes.
Plus d’information :
https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/basquiat-x-warhol-a-quatre-mains
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